En 2020 démarre le projet Freepry : Thibaut, Alvaro, Paul et François-Emeric sont quatre amis qui souhaitent utiliser l’entrepreneuriat comme levier d’action pour proposer des alternatives à la surconsommation. Ils créent Freepry, le premier logiciel qui permet aux enseignes et aux commerçants d’intégrer la seconde main à leur activité principale.
Un projet aux multiples bénéfices. Parmis eux, ceux de :
Pour comprendre un peu mieux la solution Freepry, Thibaut Boiziau, CEO de la start up, s’est prêté au jeu de répondre à quelques questions.
Je m’appelle Thibaut Boiziau, j’ai 26 ans et je suis originaire de Bretagne. Comme tout breton qui se respecte, je suis un grand fan de la mer et j’aime beaucoup profiter de la vie avec mes proches.
Mon mantra ?
Je pense que c’est une philosophie de vie qui me ressemble pas mal.
Il faut savoir que la vie d’entrepreneur, c’est vraiment un ascenseur émotionnel.
Apprendre à gérer ses émotions est le premier apprentissage tiré de ce projet.
Quand on se lance, on se rend vite compte que les journées sont très différentes les unes des autres avec parfois des supers journées, puis des journées un peu plus compliquées.
Il y a forcément des mauvaises nouvelles et des complexifications qu'on n'avait pas forcément vues venir et qui dynamisent notre quotidien.
D’ailleurs, on peut avoir dans la même journée une superbe matinée puis une après-midi un peu plus compliquée... Pour ça, je pense qu’il faut apprendre à moins prendre les choses à cœur : un point sur lequel j’ai dû beaucoup travailler et avec lequel j’avais beaucoup de mal au début.
“La clé c’est d’arriver à prendre du recul même si c’est parfois un peu compliqué. Aussi, il est important de prendre conscience du chemin qu’on a déjà parcouru.”
Dernièrement, nous venons de réaliser une levée de fonds et nous avons agrandi l’équipe puisque nous sommes 20 aujourd’hui contre 9 il y a six mois.
Et en fait, c’est vrai que c’est seulement quand d’autres personnes nous en parlent qu’on prend un peu plus de recul et qu’on se dit “ah oui c’est vrai on a quand même monté une team !”
Je dirais que l’autre point sur lequel j’ai beaucoup progressé est mon côté empathique.
Mine de rien, quand on est entrepreneur, on parle à beaucoup d’interlocuteurs et c’est essentiel de comprendre ce que veulent les personnes en face.
C'est-à-dire de finalement se demander “comment je peux aider la personne” ? C’est de cette manière aussi qu’on peut créer de la valeur, en se demandant quel va être l’enjeu pour la personne et ce qu’elle attend réellement de nous pour fluidifier au maximum les échanges et prendre en compte le contexte dans lequel elle se positionne.
Je ne pense pas qu’on en ait pris énormément, justement on a toujours adopté une approche qui consistait à rester prudents et à se positionner même si ce n’est pas forcément toujours simple…
Typiquement, on a été contre le fait de lever des fonds immédiatement. On a vraiment privilégié le fait de développer notre business en amont afin de montrer le potentiel du projet avant de commencer à lever.
“Au final on a toujours fait attention en privilégiant la mesure des risques parce qu’on sait aujourd’hui qu’on est plus seuls dans le projet et qu’on a embarqué d’autres personnes qui dépendent aussi de nous.”
De cette manière, je dirais qu’on a plutôt été assez conservateurs et que depuis la levée de fonds réalisée l’été 2022, on réalise qu’il y a d’autres personnes aussi à contenter : aujourd’hui un intérêt d’investisseurs en plus de celui des salariés.
Déjà on a zéro limite, on ne s'en fixe pas en tout cas de notre côté.
Pour nous, l’idée c’est vraiment de se dire : on a envie que la seconde main se développe, on sait que pour qu’elle se développe, il faut qu’elle soit démocratisée auprès du consommateur et donc, que de plus en plus de personnes évangélisent le sujet et accompagnent les consommateurs.
Nous on voit 2 acteurs là dedans : d’un côté le privé (les entreprises), de l’autre le public avec l'État et les collectivités.
Mais aujourd’hui, notre cœur d’activité se concentre essentiellement sur les entreprises.
Freepry est là pour les accompagner à se lancer dans la seconde main et à donner un accès facilité au consommateur au marché de l’occasion.
Maintenant on veut aussi travailler sur de nouveaux sujets parce qu’on sait que la seconde main est en train de se démocratiser sur d’autres leviers que la mode.
Le meilleur conseil pour moi c’est de se focus sur son sujet de travail actuel.
En fait, on se rend compte que quand on est dans l’entrepreneuriat, il y a pas mal de nouveaux sujets qui arrivent dans un monde d’innovation. Il y a des opportunités nouvelles, notamment certaines un peu différentes de ce que l’on avait imaginé.
Par exemple, on a eu chez Freepry certaines propositions de contrats où il aurait été possible de faire des gros deals, mais des deals qui ne nous correspondaient pas forcément.
C’est là qu’on a pris le temps de réfléchir et d’être bien accompagnés (notamment de la part de nos investisseurs) qui prônent la valeur et la conviction dans un projet. Leur positionnement, c’est de dire :
Et ça, c’est vrai que ça nous a permis de vraiment nous focus sur d’autres projets, d’avoir du temps pour d’autres belles opportunités qui sont arrivées et qui sont là, plus en adéquation avec notre mission : celle d’accompagner les commerces à se lancer dans la seconde main.
C’est réellement un sujet de savoir dire non à un projet plutôt que de dire oui à tout et de parfois énormément perdre du temps par la suite.